-Édito-
Une parole venue du terrain
Ces derniers mois, au fil de nos interventions dans des structures très diverses — ESSMS, Secteur Médical, Associations, entreprises, collectivités — un constat revient sans cesse :
« Les gens ne vont pas bien. »
Le mal-être est là, parfois visible, souvent silencieux :
- Arrêt maladie
- Difficultés à recruter, à fidéliser
- Tensions dans les équipes
Et tout derrière ça, des personnes fidèles aux postes… mais qui n’en peuvent plus.
Alors une question s’impose :
Quand allons-nous sortir du « faire pour faire », de la gestion à flux tendu, pour entrer dans un véritable « CARE » ?
Pas un « CARE » de façade, mais un engagement sincère à remettre du lien, du sens, et du vivant dans nos relations de travail. Redonner à chacun sa place dans le collectif.
👉 Le travail est un pilier du lien social : il structure nos vies, forge une identité, soutient l’intégration.
Mais aujourd’hui, il est urgent de repenser nos conditions de travail pour préserver ce rôle fondamental.
Créer des espaces d’expression, de conscience, c’est remobiliser chacun dans son élan personnel et professionnel, et amorcer des transformations concrètes… même en contexte de souffrance.
Delphine, co-fondatrice de Vivre Doul’heureux
Des constats préoccupants
Quelques chiffres récents :
> 45 % des salariés français en détresse psychologique (Ipsos pour Empreinte Humaine, 2024)
> 96 % des soignants en fatigue intense (Lifen, 2024)
> 60 % des salariés (et 70 % des cadres) pointent l’individualisme croissant comme facteur de mal-être (Empreinte Humaine x OpinionWay, avril 2025).
Au-delà des chiffres, ce qui inquiète, c’est la perte de lien et de reconnaissance au sein des collectifs. Nombreux sont les professionnels — managers, salariés, soignants — qui, en plus de porter des équipes, des usagers/patients ou des ‘missions complexes, sont aussi des aidants dans leur vie personnelle.
Comment prendre bien soin des autres quand on est soi-même à bout ?
Plutôt que de désigner des responsables, il est essentiel d’offrir aux professionnels des espaces de respiration et de soutien. Redonnons de l’humain à nos environnements de travail pour que chacun puisse contribuer pleinement, sans s’épuiser.
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